Expositions virtuelles / paix affiche

  • L'élection des conseillers généraux et du président

    Les Conseils généraux ont été créés par la loi du 28 pluviôse an VIII (1800). Après la création du département de Tarn-et-Garonne (4 novembre 1808), le décret du 21 novembre 1808 a fixé à seize le nombre de Conseillers généraux.

    1811-1833

    La session inaugurale du Conseil général a lieu le 15 août 1811. Les Conseillers généraux et le Président sont nommés par le gouvernement qui les convoque pour une session de quinze jours.

    1833-1852

    La loi du 22 juin 1833 rend les conseillers électifs. Chaque conseiller représente un des vingt-quatre cantons. Ils sont élus pour neuf ans avec renouvellement par tiers, au suffrage censitaire (candidats et électeurs doivent payer un certain montant d'impôts). Le Président est élu chaque année par les conseillers. La loi du 7 juillet 1852 met en place leur élection au suffrage universel.

    1852-1870

    Sous le Second Empire, les Conseillers généraux sont toujours élus au suffrage universel mais le Président et le Secrétaire sont nommés par le décret impérial qui convoque chaque année l'assemblée départementale.

    1871-1961

    La loi du 10 août 1871 prévoit l'élection des Conseillers pour six ans avec renouvellement par moitié tous les trois ans. À la session d'août, les conseillers élisent le Président et le bureau.

    1961

    Le Président est désormais élu pour trois ans immédiatement après le renouvellement.

    2015

    Le Conseil général devient Conseil départemental

    Les élections départementales remplacent les élections cantonales. Le renouvellement des conseillers départementaux devient intégral et le scrutin binominal est introduit. Les candidats se présentent en binôme composé d'une femme et d'un homme afin d'atteindre la parité.

    Périodes où le Conseil général n'a pas siégé

    - 1830, à cause de la Révolution de juillet; 
    - 1870, en raison de la guerre franco-prussienne; 
    - de 1940 à 1944, le régime de Vichy ayant supprimé les Conseils généraux (loi du 19 octobre 1940).

    Session inaugurale du Conseil général, le 15 août 1811: première séance

    Session inaugurale du Conseil général, le 15 août 1811 : première séance (2)

  • Jacques, Antoine Delbreil de Scorbiac (1811-1816)

    Né à Montauban le 3 juillet 1765 dans une famille d'officiers de justice -son père Dominique était conseiller à la cour des Aides, son parrain Jacques de Molières, ancien président de cette même cour. Il participe à l'assemblée de la noblesse du Quercy en 1789. Il se signale durant la période révolutionnaire pour ses opinions royalistes. En 1797, il doit s'enfuir pour ne pas être inquiété. Il occupe les fonctions de juge au tribunal de première instance de Montauban de 1812 à 1815 : de sous-préfet de Moissac de 1816 à 1820, enfin de secrétaire général de la préfecture de 1820 à 1830. 

    Sous l'empire

    Sous l'Empire, il est membre de la Société des sciences et arts, membre du conseil municipal de Montauban, administrateur de l'hospice. Il sera député de Tarn-et-Garonne de 1815 à 1816, puis de 1820 à 1824. Nommé au conseil général dès sa création, il en assure la présidence jusqu'en 1816. Retiré de la vie publique en 1830, il décède à Montauban le 31 mars 1850.

    Signature du premier président du Conseil général de Tarn-et-Garonne. AD82, 2N1 Jacques Antoine Delbreil de Scorbiac

  • Joseph, Pierre Vialètes de Mortarieu (1816-1817 ; 1819-1819)

    Né le 13 juin 1768 à Montauban (baptisé à Saint-Jacques), fils de Paul-Élie Vialètes d'Aignan, officier et neveu d'Étienne Vialètes, directeur de la manufacture royale de cadis. Impliqué avec celui-ci dans le massacre des patriotes à Montauban le 10 mai 1790, il gagne Paris fin 1792 et ne revient dans la ville qu'en 1798. En 1800, il est conseiller municipal ; en 1804, président du canton de Nègrepelisse. En 1805, il devient maire de Montauban. Très bon organisateur et habile manœuvrier, il obtient en 1808 la visite de l'Empereur dont l'heureuse issue lui assure prestige et fortune.

    À partir de la première Restauration (1814)

    À partir de la première Restauration (1814), il prend le parti des Bourbons. De 1816 à 1817, il est secrétaire général de la préfecture. De 1819 à 1830 date de sa retraite, il est préfet de l'Ariège puis se retire à Montauban. Il a été député de 1810 à 1814, puis de 1816 à 1820. Conseiller général (nommé) de 1811 à 1812 puis de 1814 à 1819, il préside l'assemblée durant deux sessions (1816-1817, 1818-1819). Il a été maire de Montauban de 1805 à 1811, puis de 1813 à 1815. Il décède dans son hôtel de la rue Lasserre à Montauban le 3 juillet 1849. En léguant 64 tableaux de sa collection à la ville, il est à l'origine du musée Ingres.

    Joseph, Pierre Vialètes de Mortarieu, AD82 2N2. Signature Vialetes de Mortarieu

  • Pierre, Jean, Jacques de Maleville de Condat (1817-1818)

    Né à Montauban le 18 juin 1761 dans une famille de grands notables protestants présents à Caussade dès le XVIIe siècle, il est officier de la Maison du Roi. Durant la période révolutionnaire, il soutient avec son beau-père Jean Salomon de Preissac le parti des patriotes. Il est membre du consistoire de l'Église réformée de Montauban dès 1809.
    Il siège au conseil municipal de Montauban sous l'Empire et y assure les fonctions d'adjoint de 1812 à 1815. Il est nommé au Conseil Général en 1811 et de 1813 à 1833 et est élu président en 1817. Il décède à Caussade le 15 octobre 1849. Son fils Léon va mener une longue et fructueuse carrière politique tant nationale que locale.

    Portrait de Pierre, Jean, Jacques de Maleville de Condat, AD82, 2N2 Pierre Jean Jacques de Maleville de Condat

  • Charles, Marie, Philibert de Saget (1819-1821; 1831-1837)

    Né à Toulouse le 18 mai 1776, il fréquente le collège de La Flèche et entre en 1795 à l'École des mines, qu'il quitte en 1796 pour l'École polytechnique. Il épouse une descendante de Pierre-Paul Riquet, créateur du canal du Midi. Ayant hérité d'un oncle le domaine de Saint-Martin de Belcassé à Castelsarrasin, il s'y installe. Poursuivant l'œuvre de son père qui avait construit le canal de Brienne à Toulouse, il va batailler avec acharnement pour la construction du canal latéral à la Garonne.
    L'ingénieur est aussi un esprit cultivé, membre de la Société d'agriculture et de l'Académie des inscriptions et belles lettres de Toulouse. Conseiller général de 1819 à 1837, il assure la présidence de l'assemblée départementale de 1831 à 1837. Il est également maire de Castelsarrasin de 1832 à 1834. Il décède à Toulouse le 19 avril 1857.

    Portrait de Charles Marie Philibert de Saget, collection privée. Charles Marie Philibert de Saget

  • Marie, Joseph, Henri, Léonce d'Escayrac (1821-1830)

    Il naît à Paris le 19 février 1786 dans l'hôtel de son aïeul l'intendant Chaumont de la Galaizière. (Son père Étienne-Henri a joué en 1790 un rôle si éminent dans la contre-révolution en Quercy qu'il est assassiné en janvier 1791). Léonce d'Escayrac participe pour Louis XVIII à la guerre de Vendée en 1815 puis épouse en 1822 la fille du baron Portal.
    De sensibilité ultra légitimiste, il est de 1823 à 1830 gentilhomme de la chambre du Roi. Député de Tarn-et-Garonne en 1827 puis en 1830, il siège à la Chambre des Pairs de 1837 à 1848. Conseiller général du canton de Lauzerte de 1821 à 1848, il en assure la présidence de 1821 à 1829. Il décède à Paris le 12 février 1867

    Portrait de Marie Joseph Henri Léonce d'Escayrac, CAOA 82, collection privée. Marie Joseph Henri Léonce d'Escayrac

  • Raymond Duprat (1837-1839; 1840-1846)

    Né le 17 septembre 1782 à Moissac - son père Pierre est conseiller à la cour des Aides de Montauban. En 1809, il est auditeur au Conseil d'État. De 1840 à 1814, il est inspecteur général des vivres de la guerre. Il exerce ensuite les fonctions de sous-préfet de Moissac de 1820 à 1831. Il porte le titre de baron depuis 1819. Il est élu député en 1831, et constamment réélu jusqu'en 1848.
    Conseiller général du canton de Moissac de 1831 à 1846, il préside l'assemblée départementale de 1837 à 1846. Il décède à Moissac le 20 avril 1861.

    Signature du président Raymond Duprat, AD82, 2N4. Raymond Duprat

  • Marie, François Constans-Tournier (1839-1840)

    Né à Montauban le 14 décembre 1783 dans une famille de négociants protestants, il s'installe comme avocat à Montauban. Il devient magistrat en 1818 et est révoqué l'année suivante. En 1830, il est nommé substitut du procureur puis procureur du roi en 1831. Il est à nouveau destitué en 1834 à cause de ses opinions républicaines - son père avait été aussi durant l'époque révolutionnaire un républicain convaincu.
    Il retourne à son métier d'avocat qu'il exerce, aux dires du préfet, « avec autant de talent que de probité ». En mars 1848, il est choisi comme président d'une éphémère commission départementale. Il est élu en mai 1849 représentant du peuple de Tarn-et-Garonne. Il est conseiller général du canton de Montauban ouest de 1833 à 1848. Il décède à Montauban le 4 février 1865.

    Signature de Marie, François Constans-Tournier, président du Conseil général de 1839 à 1840, AD82, 2N4. Marie, François Constans-Tournier

  • François, Jean, Léon de Maleville de Condat (1846-1848)

    Né le 8 mai 1803 à Montauban, il suit des études à la faculté de droit de Paris, est avocat au barreau de Paris, suit son oncle -monsieur de Preissac, nommé préfet du Gers en 1828, puis de Gironde- en qualité de secrétaire de préfecture.
    Il mène une carrière politique riche en péripéties. En 1834, le collège de Caussade l'envoie siéger à l'Assemblée où il prône la monarchie constitutionnelle. A l'écart de toute activité politique pendant l'Empire, il se prononce pour la République en 1871. De 1840 à 1879, il atteint de hautes responsabilités politiques : ministre de l'Intérieur, sous-secrétaire d'État à l'Intérieur, vice-président de l'Assemblée nationale, sénateur inamovible de 1876 à 1879. Il est également député et représentant de Tarn-et-Garonne de 1834 à 1849, puis de 1871 à 1876, député de la Seine de 1849 à 1851. Il représente les cantons de Caussade (de 1837 à 1848) puis de Montaigu (de 1864 à 1869) au conseil général qu'il préside de 1846 à 1848. Il décède à Montauban le 28 mars 1879.

    François Jean Léon de Maleville de Condat, ADTG 23 J XIX/9/6. François Jean Léon de Maleville de Condat

  • Antoine Debia (1848-1849)

    Né le 8 janvier 1790 à Montauban d'un père négociant, il vivra, ainsi que son frère cadet Prosper, en rentier de ses biens à Montauban et à Belmontet. Il administre l'École protestante d'enseignement mutuel dès 1826 et reste membre du consistoire de l'Église réformée de Montauban de 1829 à 1852. Il succède à son père en 1818 à la Société d'Agriculture, des Sciences et des Beaux-Arts dont il assurera longtemps le secrétariat. Il est également secrétaire du comice agricole de Montauban et président de celui de Monclar (1853-1870). Il siège à la chambre consultative d'agriculture.
    Élu député de 1832 à 1834, il restera conseiller général du canton de Monclar de 1833 à 1869 et vice-président du Conseil général de 1853 à 1869. Résidant à Montauban, il en est conseiller municipal de 1831 à 1849. Il décède célibataire à Montauban le 18 décembre 1875.

    Signature d'Antoine Debia, AD82 2N5. Antoine Debia

  • Jacques, Edouard Conquéré de Monbrison (1849-1852)

    Né à Montauban le 10 août 1797 dans une famille gasconne implantée au XVIIIe siècle à Monbrison, qui a prospéré dans le négoce du vin en Bordelais, il est officier de cavalerie puis revient s'installer après son mariage à Saint-Michel. Par héritage et achat, il agrandit considérablement son domaine foncier et commence la construction du château Saint-Roch.
    Il s'implique dans l'amélioration et la vulgarisation de pratiques agricoles innovantes, notamment l'élevage ovin, et anime le Comice agricole de Moissac dont il sera même président en 1847. De 1831 à 1852, il est conseiller général du canton d'Auvillar ; il est nommé président de l'assemblée départementale de 1849 à 1852. Il décède le 27 janvier 1865 au château Saint-Roch, commune du Pin.

    signature de Jacques Edouard Conquéré de Monbrison, AD82 2N5. Jacques Edouard Conquéré de Monbrison

  • Pierre, Julien Rossignol (1852-1853)

    Né à Caylus le 29 août 1803, il fait des études de droit. Avocat, il mènera toute sa carrière -tant politique que professionnelle- dans son pays natal auquel il est très attaché. À l'âge de 27 ans, en 1830, il est élu maire de Caylus et officie à ce poste jusqu'en 1851.
    Il abandonne ensuite l'administration de la commune pour remplir les fonctions de juge de paix qu'il occupera pendant 27 ans. On le trouve chef de bataillon de la garde nationale à partir de 1852 . Élu local et de pays, il occupe les plus hautes fonctions publiques du canton de Caylus. Il est conseiller de l'arrondissement de Montauban de 1839 à 1849 et représente aussi son canton à l'assemblée départementale de 1849 à 1870. Ce conseiller général reste sans concurrent pendant 21 ans. Il décède à Caylus le 18 mai 1879.

    signature de Pierre Julien Rossignol, AD82, 2N 6. Pierre Julien Rossignol

  • Raymond, Osmin Bénech (1853-1856)

    Né à Bardigues le 20 juillet 1807, il fait ses études de droit à Toulouse. En 1830 on le trouve inscrit au bureau de Castelsarrasin. Après avoir passé son doctorat cette même année, il est nommé professeur de droit romain à la faculté de Toulouse. Ses publications portent sur le droit civil, le droit romain, l'histoire du droit.
    Il est reçu à l'Académie des Jeux Floraux en 1849, à l'Académie de Législation de Toulouse en 1852. Il représente son canton de Lavit de 1840 à 1855 au Conseil Général, où, après avoir été secrétaire de 1841 à 1845, il est nommé président de 1853 à 1856. Son mandat est interrompu par sa mort à Toulouse, le 10 novembre 1855, alors qu'il vient d'être nommé trois jours avant doyen de la faculté de Droit.

    Portrait de Raymond Osmin Bénech, AD31, Bruno Venzac, Laure Catherine Themelin. Raymond Osmin Bénech

  • Louis, François, Jules d'Esparbès de Lussan (1856-1861)

    Né à Toulouse le 10 février 1800, dans une famille noble ayant compté plusieurs maréchaux, il choisit le droit et la magistrature sous la Restauration, en 1823 notamment comme substitut du procureur du Roi ou conseiller à la cour de Paris, voire président de chambre en 1852. Il entre en 1857 à la cour de Cassation comme conseiller . De 1856 à 1861, il est l'élu du canton de Lavit et, sur la nomination de Napoléon III, le président du Conseil Général. Il meurt célibataire, à Paris le 22 novembre 1864 et est enterré à Bardigues.
    On le présente comme un « savant et aimable magistrat qui venait complaisamment tenir ses assises annuelles dans nos campagnes » (tiré de l'éloge funèbre de son neveu Emmanuel mort à Gravelotte en 1871). Le Courrier de Tarn-et-Garonne (n° 4507 du 24/11/1864) souligne qu'il « n'était heureux que lorsqu'il pouvait être utile à ses compatriotes ».

    Louis François Jules d'Esparbes, CAOA 82, collection privée. Louis François Jules d'Esparbes

  • Joseph, Antoine, Ferdinand de Bressolles (1861-1870)

    Né à Auvillar le 8 janvier 1793, issu d'une lignée de militaires, neveu du général d'Empire Jean-Baptiste de Bressolles de Siscé, il suit la tradition familiale et en 1810 entre dans une école spéciale militaire.
    Il débute sa carrière en 1812 en tant que lieutenant en second au bataillon d'artillerie à pied. Il participe à la campagne de Russie et à celle d'Espagne et après avoir été inspecteur des Poudreries de Saint-Chamans (1830) et directeur de l'artillerie au ministère de la Guerre (1848), il est promu général de division en 1852. Il exerce ses fonctions jusqu'en 1864 et se retire dans son village natal. Il œuvre au conseil municipal et est élu conseiller général du canton d'Auvillar de 1858 à 1871. Il meurt dans son château de Candes à Auvillar le 19 mars 1874.

    signature de Joseph Antoine Ferdinand de Bressolles, AD82, 6E008-16. Joseph Antoine Ferdinand de Bressolles

  • Jean, Pierre, François Bénaïs (1871)

    Né le 6 juillet 1796 à L'Honor-de-Cos, héritier d'une longue lignée de notaires, il entre dans l'étude de son oncle Pierre Gerla à Villebrumier en 1822. Légataire avec son frère Auguste des biens de son oncle, ils sont également dépositaires d'une tradition familiale d'engagement politique. Pierre Gerla était député du Conseil des Cinq-Cents et leur grand-père était maire de Villebrumier en 1790 et depuis, il y a toujours eu un membre de cette famille au conseil municipal. C'est donc tout naturellement que François devient à son tour conseiller municipal républicain de Villebrumier en 1846, puis succède à son frère en tant que maire de 1847 à 1852. En 1853, il devient conseiller général du canton de Villebrumier et occupe ce poste jusqu'en 1880. Il se retire avec son épouse chez sa fille à Toulouse, où il meurt le 5 janvier 1886.

    signature de Jean, Pierre François Bénaïs, AD82 3E 2934. Jean Bénaïs signature

  • François, Léon Pagès (1871-1877; 1884-1887)

    Né à Caylus le 18 mars 1810, il obtient un doctorat en droit à la faculté de Toulouse. Il s'installe comme avocat à Saint-Antonin et exerce sa profession jusqu'en 1867. Durant les vingt dernières années de sa vie, il consacre son temps à la chose publique, exerçant des mandats nationaux, cantonaux et municipaux. Il est élu deux fois député, en 1876 et 1881, ayant adhéré à un républicanisme modéré.
    Élu quatre fois conseiller général du canton de Saint-Antonin à partir de 1867, il préside durant neuf ans l'assemblée départementale. Il exerce également les fonctions de maire de Saint-Antonin de 1864 à 1877, puis de 1878 à 1887. Il y a fondé en 1837 une société de secours mutuels qu'il préside durant cinquante ans. Il décède à Saint-Antonin le 20 février 1887.

    signature de Léon Pagès, AD82 2N10. François Léon Pagès

  • Joseph, Marie, Adrien Prax-Paris (1877-1880)

    Né le 2 octobre 1829 à Montauban dans une famille de négociants, il obtient une licence en droit à la faculté de Paris, et s'inscrit au barreau de Montauban. Il vit de ses rentes après le décès de son oncle Paris dont il est l'héritier. Il est élu député de 1869 à 1870, représentant de Tarn-et-Garonne de 1871 à 1876, député de 1876 à 1902. Conseiller général du canton de Caussade de 1858 à 1892, il a présidé l'assemblée départementale de 1877 à 1880. Maire de Montauban de 1860 à 1870, où il fait exécuter d'importants travaux d'urbanisme (lycée, halle aux grains, abattoirs etc...) il a incarné la durable vigueur du courant bonapartiste dans un département rural effrayé par les idées républicaines, portées par son adversaire Gustave Garrisson. La mort le surprend dans son château de Treilhou à Caussade, le 22 septembre 1909.

    signature de Joseph Marie Adrien Prax-Paris, AD82 2N11. Joseph Marie Adrien Prax-Paris

  • Charles, Louis de Saulces de Freycinet (1880-1883)

    Né le 14 novembre 1828 à Foix (Ariège), il étudie à l'École polytechnique et à l'École nationale des mines. Il mène une exceptionnelle carrière : ingénieur des mines, ingénieur en chef de l'exploitation de la compagnie de chemin de fer du Midi, préfet de Tarn-et-Garonne, délégué du Gouvernement de défense nationale auprès du ministère de la Guerre, inspecteur général des mines, membre de l'Académie des sciences, de l'Institut de France et membre de l'Académie française.
    Il atteint également les plus hautes fonctions politiques. Entre 1877 et 1892, il est président du Conseil, ministre des Affaires étrangères, ministre de la Guerre, ministre des Travaux publics puis ministre d'État de 1915 à 1916. Élu sénateur de la Seine de 1876 à 1920, les Tarn-et-Garonnais le plébiscitent à ce poste en 1882 mais il opte pour la Seine. Il est conseiller général du canton de Nègrepelisse de 1864 à 1869, puis du canton de Beaumont-de-Lomagne de 1880 à 1883. Il décède à Paris le 19 mai 1923.

    Portrait de Charles Louis de Saulces de Freycinet, AD82, 23JXIX/10/12. Charles Louis de Saulces de Freycinet

  • Gustave, Bernard Garrisson (1883-1884)

    Né le 28 février 1820 à Montauban, il est issu d'une riche et influente famille protestante montalbanaise. Après une licence de droit à la faculté de Paris, il s'occupe de l'administration de son vaste domaine agricole. Homme érudit et lettré, il est l'auteur de plusieurs poèmes et essais.
    Fervent républicain, il s'engage dans le combat politique dès 1848. Élu conseiller général de 1877 à 1897, il est également conseiller municipal et maire de Montauban de 1878 à 1879. Il est élu sénateur de la première circonscription de 1882 à 1897 et soutient toutes les mesures républicaines. Au cours des vingt années au cours desquelles il représente le canton de Montauban-Ouest à l'assemblée départementale, il sera président à trois reprises. Il meurt en exercice le 8 août 1897.

    Portrait de Gustave Bernard Garrisson, AD82 23 J XIX/10/15. Gustave Bernard Garrisson

  • Ernest, Joseph Caussia de Mauvoisin (1890-1891)

    Né le 17 juin 1835 à Castelsarrasin, il se présente dès 1869 aux législatives dans cet arrondissement (où il sera candidat à plusieurs reprises jusqu'en 1902) sous une étiquette républicaine que la police nuance des adjectifs « boulangiste » ou « mécontent ». Il fait la guerre de 1870 dans un régiment de dragons. Installé comme avocat à Castelsarrasin dès 1871, il est membre de deux municipalités républicaines.
    Du 30 octobre 1880 au 22 août 1882, il est vice-consul à Casablanca et Rabat (Maroc), mais s'absente pour participer à des campagnes électorales en Tarn-et-Garonne. Homme d'esprit aux formules assassines (« Pago, païsan » qui figurait dans un tract de 1870 contre le plébiscite, fit le tour du département), c'est à bien des égards un inclassable. Il est conseiller général de son canton de Lavit de 1871 à 1900 et président de 1890 à 1891.

    signature d'Ernest Joseph Caussia de Mauvoisin, AD82, 2N11. Ernest Joseph Caussia de Mauvoisin

  • Gabriel, Jean, Léon Rolland (1897-1912)

    Né le 7 janvier 1831 à Mas-Grenier, fils de médecin, Léon Rolland fait ses études secondaires à Montauban et ses études de médecine à la faculté de Paris. Installé à Verdun-sur-Garonne en 1861, il va exercer les fonctions de médecin-chef de l'hôpital d'aliénés de Montauban de 1880 à 1891, époque à laquelle il est élu sénateur de Tarn-et-Garonne.
    Dans ces mandats, de 1891 à 1912, il s'implique particulièrement dans les questions médicales et sociales, ainsi que pour la réduction à deux ans du service militaire. Il est un membre actif de la Société des belles lettres de Tarn-et-Garonne de 1864 à 1880. Léon Rolland reste maire de Verdun-sur-Garonne de 1864 à 1880. Conseiller général de son canton de 1871 à 1912, il a été président de l'assemblée départementale de 1896 à son décès survenu le 1er mai 1912 à Montauban.

    portrait de Léon Rolland, AD82 9Fi28. Léon Rolland

  • Justin, Germain, Casimir de Selves (1912-1924)

    Né à Toulouse le 19 juillet 1848, il suit des études au collège de Montauban et au lycée d'Agen. Après sa mobilisation en 1870, il obtient un doctorat en droit à la faculté de Toulouse et devient bâtonnier des avocats de Montauban. Soutenu par son oncle Charles de Freycinet, il mène successivement de brillantes carrières administrative et politique. Il est ainsi préfet de Tarn-et-Garonne (1880), de l'Oise (1882), de la Meurthe et Moselle et de Gironde (1885), de la Seine (1896-1911). La direction générale des Postes et télégraphes lui échoit en 1890.
    Il est élu en 1910 membre de l'Académie des beaux-arts de l'Institut de France. Sa carrière politique nationale débute à sa retraite : ministre des Affaires étrangères de 1911 à 1912, ministre de l'Intérieur en 1924. De 1924 à 1927 il assure la présidence du Sénat (Il a été sénateur de Tarn-et-Garonne de 1909 à 1927). Il représente de 1912 à 1924 le canton de Verdun-sur-Garonne au Conseil général, qu'il préside durant cette même période. Il a été conseiller municipal de Montauban de 1878 à 1880. Il décède le 13 janvier 1934 à Paris VIIe.

    portrait de Jules Germain Casimir de Selves, AD82 23 J XIX/10/3. Jules germain Casimir de Selves

  • Henri Pottevin (1924-1928)

    Né le 7 mai 1865 à Les Cabannes (Tarn), élève du collège de Castelsarrasin, il suit des études à l'École normale supérieure et est diplômé en médecine et en sciences physiques de la faculté de Paris. Il mène une brillante carrière scientifique : directeur du bureau d'hygiène de la ville du Havre, chef de laboratoire à l'Institut Pasteur, directeur de l'Office sanitaire de la Société des Nations et professeur au Conservatoire national des arts et métiers.

    Parallèlement, il entreprend une carrière politique. Les tarn-et-garonnais de la seconde circonscription l'élisent député de 1914 à 1919 puis sénateur de 1920 à 1927. Il est également maire de Castelsarrasin en 1919-1920 et conseiller général du canton de Castelsarrasin de 1920 à 1928. Affaibli par la maladie, il ne sollicite pas le renouvellement de ses mandats et meurt à Paris le 6 juillet 1928.

  • Marie, Joseph, Gaston Bouniols (1928-1934)

    Né le 8 mars 1872 à Montcuq (Lot), après des études au lycée de Toulouse, il étudie à l'École libre des sciences politiques de Paris et obtient un doctorat en droit de la faculté de Paris en 1896. En 1898 il dirige le cabinet de Charles de Freycinet au ministère de la Guerre, puis il devient directeur du ministère du Commerce jusqu'en 1913 où il intègre le corps diplomatique. Il est ministre plénipotentiaire près du gouvernement serbe et président du comité de répartition de la dette de l'Empire austro-hongrois.
    Homme de lettres et de réflexion, Gaston Bouniols laisse de nombreux écrits. Républicain de tendance radicale-socialiste, il s'engage dans la politique en 1925, conseiller municipal de Molières le 3 mai, puis maire le 17 mai suivant et enfin conseiller général le 19 juillet de la même année ; il devient président de l'assemblée départementale en 1928. Élu sénateur le 29 juillet 1934, il meurt à Molières le 16 août 1934.

    Portrait de Marie Joseph Gaston Bouniols, AD82, JXIX/104. Marie Joseph Gaston Bouniols

  • Jean, Marie, Roger Delthil (1934-1940)

    Né le 11 mai 1869 à Moissac, il est le fils de Camille Delthil sous-préfet, conseiller municipal et maire de Moissac. Après des études de droit à la faculté de Toulouse, il exerce comme avocat au barreau de Moissac, puis comme magistrat et conseiller près la cour d'appel de Bordeaux.

    Après trente ans passés dans la magistrature, il entame une carrière politique. Député républicain de la seconde circonscription de 1924 à 1927, puis sénateur de 1927 à 1944 et sénateur membre du Conseil de la République de 1948 à 1951, il est également maire de Moissac entre 1925 et 1941 puis de 1945 à 1951. Il siège au conseil général comme représentant du canton de Moissac à partir de 1925 jusqu'à l'arrêt de l'assemblée départementale pendant la période de la guerre. Il décède à Moissac le 12 décembre 1951.

    Portrait de Jean, Marie Roger Delthil, AD82, Petit Castelsarrasin Jean Marie Roger Delthil

  • Paul, Alphonse Leygue (1945-1952)

    Né le 14 mai 1883 à Montpezat-de-Quercy, licencié en droit, diplômé de l'École nationale des industries agricoles, il débute sa carrière en 1911 comme inspecteur de l'Assistance publique.
    À partir de 1922, il exerce les fonctions de directeur départemental de cet organisme jusqu'au début de la guerre. À la Libération, il devient directeur de l'hôpital-hospice de Montauban. Militant radical il est élu en 1945 maire de Lauzerte et le restera jusqu'en 1953. Élu la même année conseiller général pour son canton, il assumera juste après le rétablissement de la légalité républicaine, la présidence de l'assemblée départementale pour toute la durée de son mandat jusqu'en 1952. Paul Leygue décède à Lauzerte le 29 mai 1954.

    élection et discours de Paul Alphone Leygue le 29 octobre 1945, AD82, R372 (1)

    élection et discours de Paul Alphone Leygue le 29 octobre 1945, AD82, R372 (2)

    élection et discours de Paul Alphone Leygue le 29 octobre 1945, AD82, R372 (3)

    élection et discours de Paul Alphone Leygue le 29 octobre 1945, AD82, R372 (4)

    élection et discours de Paul Alphone Leygue le 29 octobre 1945, AD82, R372 (5)

  • Jean, Francisque Piney dit Fleury

    Né à Montauban le 12 juin 1894, fonctionnaire des Finances au niveau régional, Jean Fleury est handicapé par une santé fragile, conséquence de la guerre 1914-1918 au cours de laquelle il a combattu et a été victime des gaz.
    Ami de Jean Baylet, il s'adonne au journalisme sportif dans La Dépêche du Midi où l'on peut lire ses "propos", billets hebdomadaires. Au lendemain de la Libération en 1945, il est élu représentant du canton de Nègrepelisse au sein de l'assemblée départementale, puis président du conseil général le 27 mai 1952. Souffrant, il décide de ne pas se représenter aux élections de 1970 mais il conservera le titre de président d'honneur jusqu'à sa mort survenue le 6 octobre 1977.

    élection et discours du président Jean Piney dit Fleury le 6 octobre 1952, AD82, R374 (1)

    élection et discours du président Jean Piney dit Fleury le 6 octobre 1952, AD82, R374 (2)

    élection et discours du président Jean Piney dit Fleury le 6 octobre 1952, AD82, R374 (3)

    élection et discours du président Jean Piney dit Fleury le 6 octobre 1952, AD82, R374 (4)

    élection et discours du président Jean Piney dit Fleury le 6 octobre 1952, AD82, R374 (5)

    élection et discours du président Jean Piney dit Fleury le 6 octobre 1952, AD82, R374 (6)

    élection et discours du président Jean Piney dit Fleury le 6 octobre 1952, AD82, R374 (7)

  • Évelyne, Marguerite Baylet (1970-1982)

    Née le 14 juin 1913 à Batna (Algérie), elle fait ses études au lycée de Constantine. Licenciée es lettres, elle débute sa carrière en tant que professeur de français, de latin et de grec au collège de jeunes filles de Bône entre 1937 et 1940. Le 30 décembre 1940 elle se marie avec Jean Baylet, de cette union naîtront trois enfants : Danièle, Jean-Michel et Martine. À la mort de son époux en 1959, elle reprend sa succession à la tête de La Dépêche du Midi et ne cesse de s'investir dans le monde de la presse. À la même époque, elle est élue maire radicale de Valence, poste qu'elle occupe jusqu'en 1977.
    En 1972, elle est élue vice-présidente du conseil régional de Midi-Pyrénées et en 1974, elle est nommée membre du Conseil économique et social. Conseillère générale depuis 1959, Evelyne Baylet devient présidente du conseil général en 1970, première femme à la tête d'un exécutif départemental. 

    Portrait d'Évelyne Baylet, photo D.R

  • Jean, Louis Delmas (1982-1985)

    Né le 3 septembre 1906 à Montaigu-de-Quercy, il fait ses études à Castelsarrasin. Il se lance sur les traces de son père, instituteur, et reçoit la formation de l'Ecole normale à Montauban. Il exerce ses fonctions à Cazes-Mondenard, Touffailles, Moissac... Rappelé sous les drapeaux en 1939, il est fait prisonnier et est retenu cinq ans en captivité en Allemagne. À son retour, il devient directeur de l'école de Sapiac. Il s'engage dans le syndicalisme en tant que secrétaire départemental du syndicat national des instituteurs puis de la fédération de l'Éducation nationale. Retraité de l'enseignement, il entreprend une carrière politique.
    Élu député socialiste de la première circonscription en 1962, il siège à l'Assemblée Nationale jusqu'en 1968. Maire de Montauban de 1965 à 1983, représentant du canton de Montauban-ouest, il siège également au conseil général de 1963 à 1985. Il meurt à Montauban le 22 mars 2002.

    élection et discours de Jean Louis Delmas le 24 mars 1982, AD82, R378 (1)

    élection et discours de Jean Louis Delmas le 24 mars 1982, AD82, R378 (2)

    élection et discours de Jean Louis Delmas le 24 mars 1982, AD82, R378 (3)

  • Jean-Michel Baylet (1985-2015)

    Fils de Jean et Evelyne Baylet, tous deux élus tarn-et-garonnais, il naît à Toulouse le 17 novembre 1946. Après des études de droit, il devient journaliste en 1971. Fidèle aux traditions radicales de sa famille, il est cofondateur du Mouvement des radicaux de gauche en 1973 dont il est le président de 1983 à 1985 et depuis 1996. Il mène une activité de patron de presse, à la tête du Groupe La Dépêche depuis 1995, il remplit en parallèle des fonctions gouvernementales et électorales. Ministre délégué au Tourisme (1990-1993), secrétaire d'Etat auprès du ministre des Relations extérieures (1984) et secrétaire d'Etat chargé des Collectivités locales (1988-1990), il est sénateur de 1986 à 1988 et depuis 1995.

    Député de la seconde circonscription de 1978 à 1984 puis en 1988, il remplit les fonctions de maire de Valence de 1977 à 2001 et de président de la communauté des communes des Deux Rives depuis sa création. Il est président du conseil général de 1985 à 2015.

    Jean-Michel Baylet, président du Conseil général de Tarn-et-Garonne de 1985 à 2015

  • Christian Astruc (2015- )

    Christian Astruc est né le 10 novembre 1949 à Valence d'Agen. Fils d'agriculteurs venus de Lozère et d'Italie, il a toujours vécu en Tarn-et-Garonne.

    Agriculteur lui-même, il s'installe en 1972 sur une propriété à Dunes et se spécialise dans l'arboriculture. En 1983 il entre au conseil municipal de sa commune en qualité d'adjoint ; il est élu maire en 1989 et sera toujours réélu depuis. Lors des élections cantonales de 1994, il succède à André Vidalot en qualité de conseiller général du canton d'Auvillar et présidera la Commission Départementale de l'Agriculture depuis cette date jusqu'en 2015. Il assure également, depuis 1999, la présidence du Syndicat Mixte de Production d'Eau Potable sur les secteurs d'Auvillar-Lavit-de-Lomagne-Donzac-Dunes et Saint-Nicolas-de-la-Grave. Il est élu en mars 2015 en binôme avec Marie-José Maurièges, sur le nouveau canton Garonne-Lomagne-Brulhois, intégrant entre autre l'ancien canton d'Auvillar. Porté à la présidence de l'Assemblée départementale de Tarn-et-Garonne le 2 avril 2015 il abandonne, dès lors, son mandat de maire  et son mandat de conseiller communautaire de la Communauté de Communes des Deux Rives.

    Christian Astruc, Président du Conseil départemental depuis 2015