Paul Faur à l'honneur !

Qui est Paul Faur ?

Paul Faur est né à Lalbenque (Lot) le 29 mars 1857, fils de Jean-Baptiste Faur (1821-1893) et de Marie- Antoinette Pradines (1833-1913). Il occupe la charge de notaire dès le 7 avril 1883 dans la ville de Caylus (Tarn-et-Garonne), où il décède le 1er novembre 1908. Dans le recensement de la population de 1891, il est domicilié route nationale, 60e maison aux côtés de ses deux parents et de leur domestique.

En parallèle de son activité notariale, il se consacre à la photographie. Il n’est pas officiellement enregistré en tant que photographe, son nom ne figure pas dans les annuaires ou dans les registres des actes déposés au tribunal de commerce, ce qui fait penser qu’il n’est pas dépendant financièrement de cette activité.

Comme beaucoup de notables du XIXe siècle, il pratique la photographie sur son temps libre avec une technicité telle qu’elle lui confère un statut de fin connaisseur de la photographie. En effet, Paul Faur ne se cantonne pas à la prise de vue au sein de la sphère familiale, il arpente les rues photographiant le quotidien des gens ordinaires comme des classes plus aisées, avec un intérêt très marqué pour le portrait et les métiers.

Le fonds Paul Faur, témoignage de la vie rurale en Quercy à la Belle Époque.

En 2021, le fonds photographique Paul Faur [1880-1908] intègre les collections des archives départementales de Tarn-et-Garonne suite au don de l’association lotoise « Découverte et sauvegarde du patrimoine de Limogne en-Quercy ». En février 2023, des phototypes (aristotypes), correspondant aux plaques de verres conservées dans le fonds et mises en vente par un collectionneur, font l’objet d’une acquisition et intègrent le fonds Paul Faur. 

Ce gisement photographique sur la vie rurale dans le Quercy se révèle être d’une grande richesse. Paul Faur produit près de 1710 images, entre 1880 et 1908, époque durant laquelle il photographie le quotidien de la population rurale : notables locaux, artisans, paysans, vendeurs ambulants et réalise des portraits de familles, de femmes, d’hommes et d’enfants. Les membres de sa famille, les Pradines, défilent sous son objectif au fil des années. Sa production photographique atteste d’un intérêt très marqué pour le genre du portrait bien qu’il s’intéresse également aux vues de paysages et d’architectures.

Ce corpus photographique de la fin du XIXe siècle constitue un précieux témoignage de l’époque dite artisanale de la photographie et des débuts de son industrialisation. Véritable témoignage social, ce fonds photographique constitue une documentation exceptionnelle sur la place et l’usage de la photographie en milieu rural à l’aube du XXe siècle.

Quelques notes manuscrites ont été retrouvées et ont apporté des informations sur les lieux, les titres d’oeuvres reproduites, les personnes et des indications sur la qualité de l’image. Les échanges et la rencontre avec les descendants de la famille Pradines ont permis l’identification de nombreux portraits présents dans le fonds. À partir des albums photographiques conservés par la famille, des liens ont pu être établis entre les phototypes et les négatifs sur plaques de verres. L’équipe des archives a également sollicité le service de l’inventaire du patrimoine du pays Midi-Quercy, dont l’expertise et la connaissance du patrimoine bâti sur le territoire, a été d’une aide précieuse dans l’identification des vues d’architectures.

Une conférence gratuite et sans réservation. Venez nombreux !