Causerie n°11 - Parias : Hannah Arendt et ses amis en France (1933-1941)

De juillet 1940 à janvier 1941, c'est à Montauban que les Blücher (nom marital d'Hannah Arendt) vécurent aux côtés de leurs amis, les Cohn-Bendit et les Klenbort, comme eux ressortissants allemands exilés en France depuis 1933. Auteure d'un récent ouvrage qui met en lumière les huit années de l'exil français d'Hannah Arendt et de ses amis, Marina Touilliez nous propose de partir à la découverte de cet épisode méconnu de la vie de celle qui écrira quelques années plus tard "Les origines du totalitarisme". De 1933 à 1941, de Paris à Marseille en passant par Montauban, cette nouvelle "Causerie" nous entraîne sur les traces de cette "tribu" d'anti-nazis devenus des "parias".

Par Marina TOUILLIEZ,

conférencière et auteur du livre :

Parias, Hannah Arendt et la "tribu" en France (1933-1941)

Vendredi 14 mars 2025 à 18H

Auditorium du Centre Universitaire de Tarn-et-Garonne

116, boulevard Montauriol, Montauban

 !!! ATTENTION : entrée du public par l'avenue de Beausoleil  !!!

Fuyant la Gestapo, Hannah Arendt arrive à Paris en octobre 1933. La jeune femme de 27 ans, promise à une brillante carrière universitaire en Allemagne, est confrontée en France pendant les sept années qui suivent à la pauvreté, le racisme et même, en 1940, à l'internement au camp de Gurs.

Là, Hannah Arendt est tentée par le désespoir. À sa sortie du camp, elle erre sur les routes de France, devenue un piège infernal pour les réfugiés, et connaît la faim et la peur à Lourdes, à Monbahus et Montauban avant de parvenir à quitter le pays clandestinement et à rejoindre les États-Unis. Pourtant, en 1975, peu de temps avant sa mort, la philosophe devenue célèbre dira de ces années françaises qu'elles l'ont formée et qu'elles ont été "assez heureuses".

Marina Touilliez vous invite à venir échanger autour de son livre "Parias" qui, à partir d'archives et de témoignages inédits, retrace les "sombres temps" qu'ont traversés les réfugiés antinazis en France, mais également la puissance de l'amitié et de l'entraide que Hannah Arendt et ses amis ont eu la chance d'expérimenter à Paris ; ce que la philosophe appellera plus tard "la chaleur des peuples parias".

Illustrations :

• À gauche - 1182W6 : Fiche individuelle de "Jeanne Blucher née Arendt", fichier des étrangers résidant à Montauban, fonds du Commissariat de Police Nationale de Montauban.
• À droite - 5W6 : Demande de visa à destination des États-Unis de Heinrich Blucher, registre des étrangers demandeurs de visas à destination des États-Unis ou du Mexique (1941-1942), fonds de la Préfecture de Tarn-et-Garonne.

Réservation conseillée.

Capacité de l'auditorium : 100 places

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