Programme du vendredi 16 mai à Montauban

Colloque : 1944 - 1945 en Tarn-et Garonne / 16 et 17 mai 2025

Inauguration

Vendredi 16 Mai à 9h par
Michel Weill Président du Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
Vincent Roberti Préfet de Tarn-et-Garonne

introduction générale par

Jérôme Cras Directeur des Archives départementales de Tarn-et-Garonne

La Résistance et les maquis en France (1943-1944)

Fabrice GRENARD, historien, directeur scientifique de la Fondation de la Résistance

Quelques membres du Corps-Franc Dumas (AD82, 1188W36)

Apparus en 1943 dans le contexte des réquisitions de travailleurs pour le Reich, les maquis changent la nature de la Résistance qui se ruralise et se dote des troupes lui faisant jusque-là défaut.

L'usage des maquis a toutefois donné lieu à d'importants débats parmi les résistants avant qu'un processus d'encadrement et de militarisation se mettent en place pour leur permettre de participer aux combats de la Libération en 1944. Si les échecs et les drames ont été nombreux en juin-juillet 1944, les maquis participent en revanche activement à la libération de nombreuses régions en août 1944.

Table ronde

Prendre le maquis en Tarn-et-Garonne : quelques exemples

Patrice CASTEL, professeur d’Histoire, président de l’association « Mémoire résiste »
Michel DELOS, Benoit NATALI, amicale du Maquis de Lavit dit « Maquis des Carottes »
Jean-Louis FRANCERIES, auteur du livre La lutte armée des Francs-Tireurs et Partisans en Tarn-et-Garonne
Modération : Pascal CAÏLA, responsable du service des publics et de l’action culturelle aux AD82

Maquisards d'Ornano (AD82, 1188W38)

L’histoire des maquis, profondément renouvelée à partir des années 1990, s’est peu fait l’écho des maquis de Tarn-et-Garonne. Pourtant, des confins de la Gascogne aux causses du Quercy, le département a lui aussi été une « terre de maquis », que diverses études mémorielles locales et ciblées sont venues documenter jusqu’à récemment encore.

Maquis autonomes, maquis FTP, maquis de l’Armée Secrète et Corps-Francs, ici comme ailleurs, ils ont été amplement nourris en hommes par le refus du départ pour le travail forcé en Allemagne.

Qui étaient ces hommes et plus rarement ces femmes qui ont pris le maquis ? Comment ces maquis sont-ils nés et implantés sur le territoire ? Quelles actions ont-ils mené avant et après le débarquement de Normandie ? Quelles représailles ont-ils subi ? Quelles relations entretenaient-ils avec les populations locales ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre à travers les interventions de ceux qui étudient et entretiennent la mémoire de trois maquis : Ornano, Lavit et FTP de Saint-Antonin.

Présidence

Aline SIMON, directrice de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de Tarn-et-Garonne

La Légion Française des Combattants et la Milice en Tarn-et-Garonne (1944-1945)

Jean-Pierre GAUCHÉ, secrétaire -général de la Société Archéologique et Historique de Tarn-et-Garonne, professeur émérite de chaire supérieure

Carton d'invitation de la Milice de Tarn-et-Garonne pour une conférence de Philippe Henriot à Montauban le 9 juin 1943 (Coll. Privée)

Après avoir présenté dans un premier temps la marginalisation et la lente agonie de la Légion Française des Combattants de janvier à août 1944, on montrera la fuite en avant de la Milice tarn-et-garonnaise dans la répression et l'ultra-collaboration au cours de la même période.

Pour terminer, on abordera la question de l'épuration et de la mise en accusation des membres de ces deux organisations vichystes à travers le sort réservé à quelques-uns des acteurs ou des responsables plus ou moins compromis.

 

 

La division « Das Reich » face à la résistance en Tarn-et-Garonne : l’opération de terreur du 23 juin 1944 contre les résistants dénoncés de Dunes

Gilles ALFONSI, diplômé d’études approfondies en sociologie et Inspecteur général dans la Fonction publique territoriale

Cérémonie de soldats de la S.S. à Valence d'Agen, 28 juin 1944 (DCJAM, 19510628_000151_14_00047)

La division Das Reich est chargée en avril 1944 par le Haut commandement allemand de la répression de la Résistance dans le Sud-Ouest de la France.

Les opérations de représailles se multiplient, s’appuyant sur un maillon indispensable : la collaboration de citoyens français, qui fournissent aux officiers SS les informations nécessaires au ciblage des opérations de terreur.

Cette communication restituera les résultats des investigations de l’auteur sur la boucle meurtrière du 23 juin 1944 - de Valence d’Agen à Dunes (Tarn-et-Garonne), en passant par Saint-Sixte et Caudecoste (Lot-et-Garonne).

Moissac 1944-1945

François BOULET, professeur agrégé, docteur en histoire

Libération de Moissac, 20 août 1944. Au centre droit : Albini Ginisty (coll. Simon)


Moissac, sous l’Occupation 1940-1944, est une cité-refuge assez paisible, réputée même « bourgeoise ».

Mais à la fin de l’année 1943, la nervosité progresse. Les nouveaux attentats de début 1944 inquiètent. Les mois de la Libération voient la répression allemande, possible, mais en définitive réduite.

L’après-Libération 1944-1945 se manifeste par une épuration diverse, notable et variée, qui surprend.

Saint-Antonin au tournant de la guerre (fin 1943- été 1945)

Marie-Dominique HEUSSE, archiviste-paléographe

Enseigne du poste de commandement de l'unité de la Division "Das Reich" installée à Saint-Antonin au Grand Hôtel, portant la devise S.S. "Mon Honneur s'appelle fidélité". (Coll. Privée)

La fin de 1943 et le début 44 représentent la période du basculement de la guerre : les mouvements de résistance (maquis et réseaux d’habitants) sont de plus en plus actifs et audacieux, la solidarité s’organise, la presse clandestine se diffuse. La vie quotidienne des habitants est perceptible, entre noirceur et espérance, héroïsme et collaboration. Début avril 44, une partie de la Division Das Reich stationne à Saint-Antonin mais elle repart soudainement le 7 juin et la ville est épargnée. La joie de la Libération à la mi-août est suivie d’une période marquée par la reconstruction des institutions républicaines.

Les enfants et adolescents juifs cachés dans le Tarn-et-Garonne : du sauvetage à la reconstruction

Noëmie LEROY, doctorante en Histoire contemporaine, UTJ2, membre du laboratoire FRAMESPA

La maison des enfants de Moissac (Éclaireurs Israélites de France) au 18, quai du Port, 1941 (Coll. Simon)

Moissac fut le centre névralgique des Éclaireurs israélites et de leur branche clandestine, la Sixième, engagés dans le sauvetage d’enfants et d’adolescents juifs à l’échelle régionale et nationale. À la Libération, ces jeunes durent affronter les défis de la reconstruction, entre absence, silence et ruptures.

Cette communication propose de revenir sur leurs parcours, sur les solidarités à l’œuvre, et enfin sur le rôle essentiel, notamment des figures féminines de l’ombre, de celles et ceux qui les ont accompagnés pendant et après la guerre.

 

 

Voir le programme de la deuxième journée :

L'agenda 82

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