Programme du samedi 17 mai à Septfonds

Colloque : 1944 - 1945 en Tarn-et Garonne / 16 et 17 mai 2025

Accueil

Samedi 17 Mai à 10h
par Gérald Jazédé Adjoint au Maire de Septfonds

Présentation de la journée par

Jérôme Cras Directeur des Archives départementales de Tarn-et-Garonne
Margot Nicolle Responsable de La Mounière, maison des mémoires de la Ville de Septfonds

Présidence

Jérôme CRAS, directeur des Archives départementales de Tarn-et-Garonne

Lucienne Baudé, institutrice résistante : une figure discrète de la Résistance en Tarn-et-Garonne

Anne-Sophie MOLINIÉ, maître de conférences en histoire de l'art moderne - Sorbonne Université, Faculté des Lettres, INSPÉ de l'académie de Paris

Lucienne Baudé reçoit la Croix de Guerre des mains du général Jousse à Grisolles en 1955 (Coll. Privée)


Institutrice de formation, née en 1918 dans une petite commune du Gers, déplacée pour ses opinions opposées au régime de Vichy et résistante, Lucienne Baudé, connue sous le nom de Sim, est une femme dont la vie sort des sentiers battus ; elle demeure une figure discrète de la Résistance en Tarn-et-Garonne.

Sa vie et son action révèlent une personnalité forte et apportent quelques éclairages sur la façon dont la Résistance est née et s’est développée sur ce territoire.

Elles témoignent aussi de ce que représentait alors pour une jeune femme le fait de résister à l’ordre établi et aux cadres posés par la société.

Jean Lacaze, un jeune finhanais dans le tourbillon de la guerre et de la Libération

Alain DAZIRON, professeur d'Histoire

Jean Lacaze, début des années 1940 (Coll. Privée).

 

Jean Lacaze, né à Finhan en 1926, a été fauché par une balle allemande à la Vitarelle lors des combats de la Libération le 20 août 1944.

Après avoir situé sa personnalité et sa scolarité, nous verrons comment il a affronté son quotidien existentiel et le poids de l'Occupation au cours la dernière année de sa vie.

Nous mettrons ensuite l'accent sur le tourbillon tragique de l'histoire dans lequel il a été aspiré lors de la Libération.

L'Abbé Glasberg

Norbert SABATIÉ, professeur honoraire

L'abbé Alexandre Glasberg en 1942 (Coll. Lampert).

 

L'abbé Glasberg, curé de Saint-Alban, près de Lyon, en danger d'arrestation en raison de ses activités connues en faveur des juifs étrangers, vient se réfugier, fin 1942, à L' Honor-de-Cos, sous le pseudonyme d'Elie Corvin.

Nommé par Mgr Théas, il est en charge de la paroisse de Léribosc d'où il va agir discrètement, en complicité avec l'auberge Lamolinairie, lieu de rassemblement de la résistance locale liée au maquis de Saint-Amans où se tiendra la première réunion clandestine du Comité Départemental de la Libération.

Les Françaises, les Français et l'Épuration

Fabrice VIRGILI, directeur de recherche CNRS-SIRICE

26 août 1944, Paris, place de l'Hôtel de Ville. Un membre de la Légion des Volontaires Français brandit une pancarte "j'étais un LVF" (Agence Fleuridas - Musée Carnavalet)

«Alors que l’orage s’éloigne, une tâche immense s’impose à tous les Français : celle de refaire notre belle France que les nazis ont souillée de leur présence».

Cet écho du Travailleur de l’Oise, paru en octobre 1944, illustre la démarche de cette intervention : s'attacher non plus à la seule étude politique et institutionnelle de l’épuration, mais, dans la veine d’une historiographie renouvelée, aux Françaises et aux Français face à l’événement.

Cette histoire sociale de l’épuration prend en considération une grande diversité de situations qui seront ici abordées.

L'Épuration dans le Tarn-et-Garonne : premiers pas d'un état des lieux

Laurence HÉRITIER, responsable du musée de la Résistance et du Combattant de Montauban

Femmes tondues et exhibées sur un camion dans les rues de Montauban, août/septembre 1944 (AD82, 1188W80).

Avec le Débarquement de Normandie, le temps de la Collaboration est sur le point de s'achever. En Tarn-et-Garonne comme partout en France, le besoin de justice, après ces quatre années de guerre et de privation est très fort.

D'une épuration sauvage comme acte de représailles contre les collaborateurs, au système judiciaire mis en place par le gouvernement provisoire pour endiguer les règlements de comptes, le Tarn-et-Garonne n'échappe pas à la règle. Collaborateurs, suspects en instance de jugement sont internés au camp de Septfonds et la justice par le biais de ses instances se met à l'oeuvre.

Table ronde

Dieudonné Costes, un as de l'aviation à l'épreuve de l'Épuration

Fabrice VIRGILI, historien, directeur de recherche, université Paris 1 Panthéon Sorbonne
David MÉCHIN, spécialiste de Dieudonné Costes
Catherine GRYNFOGEL, maître de conférence en droit, université Toulouse 1 Capitole
Modération : Max LAGARRIGUE, journaliste

Dieudonné Costes entourés de gendarmes à la sortie du Tribunal militaire de Paris, mars 1949 (Droits réservés)

As de la Grande Guerre, pionnier de l'aviation aux nombreux records, Dieudonné Costes fait partie des figures incontournables de ces premiers pilotes à avoir vaincu les airs. Sa renommée, éclatante durant l'entre-deux-guerres n'a pourtant pas traversé le temps. Il est aujourd'hui un grand oublié de l'histoire aéronautique.

Après la Seconde Guerre mondiale, accusé de collaboration, il est acquitté. Cette table ronde, plutôt qu'un second procès, permettra de questionner comment le contexte de l'épuration permet d'éclairer l'invisibilisation de Dieudonné Costes et ce qu'en retour son parcours nous dit de la période de l'épuration.

Cette table ronde permettra également de mettre en évidence les manques de connaissance et d'archives permettant de faire toute la lumière sur l'ensemble du parcours de l'homme.

Conclusions du colloque

Revoir le programme de la première journée :

L'agenda 82

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